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vendredi 23 mai 2014

Un n'animaux, deux n'animaux, trois n'ani.... euh .... un n'animaux 



Gecko préhistorique, chat-ours, arbre-dragon, escargot dôme... L’université de New York dévoile les espèces les plus étonnantes identifiées l’an dernier.



Parmi les nouvelles espèces trouvées, ce gecko à queue de feuille. - ESF/Conrad HoskinParmi les nouvelles espèces trouvées, ce gecko à queue de feuille. - ESF/Conrad Hoskin



Un drôle d’animal entre chat et ourson aux grands yeux vivant dans la forêt des Andes et un serpent sans yeux vivant dans le noir à plus de 900 mètres sous terre en Croatie figurent parmi les dix nouvelles espèces les plus étonnantes découvertes l’an dernier, ont annoncé jeudi des scientifiques. Cette liste, constituée chaque année depuis 2008, vise à rappeler que les chercheurs continuent à découvrir de nouvelles espèces. Près de 18.000 ont été identifiées en 2013, s’ajoutant aux deux millions déjà connues de la science.
La liste des dix principales découvertes est établie par un comité international de taxonomistes et d’autres experts, réunis par le College of Environmental Science and Forestry de la State University de New York . La liste doit être publiée à temps pour l’anniversaire de naissance, le 23 mai, de Carl von Linné (1707-1778), le botaniste suédois considéré comme le fondateur de la taxonomie moderne.
Les scientifiques estiment à dix millions le nombre d’espèces non encore répertoriées, aussi bien des organismes unicellulaires que des mammifères. Leur plus grande crainte est que des milliers d’entre elles ne s’éteignent avant d’avoir pu être identifiées, souligne l’entomologiste Quentin Wheeler, de la State University of New York, dans un communiqué. « La liste des dix vise à attirer l’attention sur les héros méconnus qui, face à la crise de la biodiversité, travaillent à achever un inventaire des plantes, des animaux et des micro-organismes de la Terre », ajoute-t-il Comme les listes précédentes, celle de 2013 montre que des espèces importantes ont failli échapper aux scientifiques.



Le chat-ours, qui vit dans les forêts de Colombie et d’Equateur. - SIPA USA/SIPAUSA/SIPA
Le chat-ours, qui vit dans les forêts de Colombie et d’Equateur. - SIPA USA/SIPAUSA/SIPA

Ainsi de l’olinguito, le chat-ours de deux kilos vivant dans les forêts de Colombie et d’Equateur. Il s’agit du premier mammifère carnivore découvert à l’ouest du méridien de Greenwich depuis 35 ans.



L’arbre-dragon de Thaïlande. - ESF/Paul Wilkin
L’arbre-dragon de Thaïlande. - ESF/Paul Wilkin


Les scientifiques sont longtemps passés à côté d’une découverte tout aussi importante : l’arbre-dragon de Thaïlande aux fleurs crème rayées d’orange, qui peut atteindre 12 mètres de haut. Les gens vivant dans le secteur le connaissaient mais pas des scientifiques.



L’anémone de mer jaune . - ESF/SCINI
L’anémone de mer jaune . - ESF/SCINI


Certaines espèces de la liste des dix étaient inconnues de quiconque. Ainsi de l’anémone de mer jaune de 2,5 cm qui étend se tentacules dans les eaux glacées de l’Antarctique. Elle a été découverte par un submersible lors d’une exploration de la barrière de Ross.


L’escargot dôme. - ESF/Jana Bedek
L’escargot dôme. - ESF/Jana Bedek



Plus alarmant, les scientifiques n’avaient aucune idée de l’existence de microbes capables de survivre dans les « salles blanches » stérilisées où sont assemblées les véhicules spatiaux en Floride et en Guyane. La découverte tardive de la « mymaridae Fée clochette » au Costa Rica est plus excusable : à 250 micromètres, c’est un des insectes connus les plus minuscules.





Plus d'infos et de nouvelles espèces  ici 

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Train Maglev SIPA Train Maglev SIPA


Une équipe de scientifiques d'une université de Chengdu, en Chine, vient de mettre au point un prototype de train qui pourrait avancer trois fois plus vite qu'un avion.
Attachez vos ceintures : le train à sustentation magnétique Super Maglev est théoriquement capable de relier Paris à Moscou en une heure,révèle "L'Usine Nouvelle". Il pourra se déplacer jusqu'à 2.900 kilomètres par heure, soit trois fois plus vite qu'un avion. C'est en tout cas ce qu'assure le directeur du projet, le Dr. Deng Zigang, chercheur à l'université de Jiaotong, à Chengdu (Chine). Selon lui, ce projet qui paraissait jusque-là impossible est désormais réalisable.
Comment ça marche ? Le projet de Super Maglev (qui signifie Magnetic Levitation) circulerait dans un tube, où la pression de l’air serait dix fois inférieure à la pression atmosphérique au niveau de la mer. La résistance de l'air au déplacement du train serait donc nettement réduite, tout comme l'énergie consommée.

Voyage en apesanteur

Les trains Maglev - une technologie mise au point par la Central Japan Railway - existent déjà. Ils circulent sur des monorails qui utilisent également les forces magnétiques pour avancer sans toucher le rail qui les guident. Ils sont utilisés commercialement depuis des années en Chine, au Japon et en Corée du Sud. C’est sur ce type de train que l’actuel record de vitesse a été établi en 2003 au Japon, à 581 km/h. Le Transrapid de Shanghai, atteint lui aussi régulièrement 431 km/h.
Ce prototype test voit actuellement sa vitesse de circulation limitées par la taille de la plate-forme qui l'abrite, située dans un hangar (photo ci-dessus). Mais un équipement plus grand permettrait d’atteindre une vitesse plus de trois fois supérieure à celle des trains Maglev circulant aujourd'hui, promet le Dr. Deng Zigang. 

mercredi 21 mai 2014

Des baleines, des Sauterelles et du son 


Une espèce de sauterelle émettant des ultrasons haute fréquence. Fernando Montealegre-Z
ULTRASONS. Les sauterelles et criquets communiquent en émettant des ultrasons comme les baleines qui s'en servent aussi pour l'écholocation. Mais dans l'air et en forêt, les utrasons se propagent bien moins que dans l'eau. Fernando Montealegre-Zapata de l'université de Lincoln au Royaume-Uni a étudié comment les insectes résolvent ce problème.

Un canal dédié dans la canopée

Son équipe a étudié 25 espèces de sauterelles, dont les émissions sont comprises en 9 et 150 kHz, sur une île isolée du Pacifique.
Il a été observé que les espèces avec des fréquences extrêmes (> 120 kHz) occupent préférentiellement les habitats situés à plus de 12 mètres de hauteur, mais juste en-dessous de la canopée où la végétation est plus encombrée.
"Nous pensons que ces insectes utilisent une sorte de canal de l'environnement pour diffuser leurs appels sur de longues distances" explique Fernando Montealegre-Zapata. Ces "canaux" permettraient de propager les ultrasons sur de très longues distances, ces signaux étant généralement utilisés par les mâles pour attirer les femelles.
Image: Des chercheurs en train de prélever des insectes dans la canopée. Fernando Montealegre-Zapata.
BALEINES. Un autre animal utilise les ultrasons pour communiquer : les baleines. "Elles peuvent envoyer un signal d'un continent à l'autre, car elles utilisent les conditions particulières de l'océan" explique le scientifique. En effet, la diffusion du son dans l'océan varie selon la profondeur (le son se propage plus rapidement en surface et en profondeur), de la température et de la salinité.
Certains sons émis à profondeur moyenne (dans une zone de faible vélocité) se retrouvent ainsi "piégés" dans un canal où les signaux se réfractent et peuvent se propager sur de longues distances, un peu comme un soliton. "Les baleines peuvent envoyer un signal, acheminé dans cette zone, d'un continent à l'autre en quelques heures" renchérit Fernando Montealegre-Zapata.
Les baleines peuvent communiquer par ultrasons d'un continent à l'autre. INTERNATIONAL WHALING COMMISSION.
HYPOTHÈSE. "À partir de cette étude, on peut émettre l'hypothèse que l'altitude préférée de ces sauterelles est située dans une couche d'air où le son se propage avec une faible vitesse de transmission. Une altitude optimale pour promouvoir la propagation des ultrasons sur de longues distances" estime le scientifique. Il envisage maintenant de mesurer les conditions acoustiques à ce niveau de la forêt pour tester directement cette hypothèse.