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mercredi 30 avril 2014

De l'eau 


Grâce à des mesures par satellite, des chercheurs de l’IRD ont réussi à dresser des cartes de l’eau souterraine présente en Amazonie. Ces données révèlent la réponse de la nappe vis-à-vis de périodes de sécheresse et permettent de mieux caractériser son rôle sur le climat et l’écosystème amazonien.




L’eau souterraine représente plus de 96 % de l’eau douce présente sur Terre. Cependant, ces réservoirs présents sous nos pieds demeurent très difficiles à étudier, et de nouvelles stratégies de mesure sont nécessaires. Une équipe de recherche de l’IRD vient de mettre au point une méthode très originale pour étudier ces nappes souterraines à partir de mesures altimétriques par satellite. Cette technique était à l’origine uniquement dédiée à l'étude des océans et utilisée depuis seulement quelques années pour l’observation des plans d’eau continentaux de surface. Après des années de travaux pour calibrer et valider ces données dans le bassin amazonien, les chercheurs ont mesuré l’altitude et les variations de niveau de plus de 500 rivières, lacs et zones inondées. Leurs résultats sont publiés dans la revue Geophysical Research Letters.
Grâce à ce réseau d’observation, le plus dense jamais déployé à cette échelle, les scientifiques ont pu dresser les premières cartes de la nappe amazonienne. En saison sèche, les réservoirs d’eau en surface sont au même niveau que l’aquifère qui les alimente : les mesures altimétriques sur les eaux de surface permettent alors des observations directes de la hauteur d’eau souterraine. Les auteurs ont ainsi cartographié le toit de la nappe en période d’étiage, c’est-à-dire à son niveau le plus bas dans l’année, de 2003 à 2008. Les cartes obtenues se sont révélées cohérentes avec des mesures directes de la profondeur d’eau effectuées dans des puits.



L’effet de la sécheresse sur la nappe amazonienne

Ces premières cartes offrent un suivi des variations de la nappe sur ces cinq années. À la suite de lasécheresse de 2005, les scientifiques ont observé la baisse brutale de son niveau d’étiage dans la majorité de la zone d’étude. Puis ce niveau est progressivement remonté du nord au sud, pour ne retrouver sa valeur moyenne qu’entre 2007 et 2008. Ce résultat suggère un important effet mémoire de la nappe, qui peut avoir à son tour un fort impact sur le climat. De fait, si un niveau d’eau anormalement bas persiste, cela peut contribuer à diminuer l’évapotranspiration, limiter le taux de vapeur dans l’atmosphère et réduire à terme les pluies.
Les cartes obtenues constituent une source d’informations essentielles et inédites sur la structure spatiale et temporelle de la nappe amazonienne et une avancée majeure pour l’hydrologie. Elles permettent de mieux comprendre les processus hydrologiques souterrains à grande échelle impliqués dans le cycle de l’eau, le cycle du carbone et le maintien de la biodiversité en Amazonie. L'eau souterraine demeurait en effet jusqu’alors une inconnue majeure dans ces bilans.

Space Twins

Comment mesurer avec précision les changement provoqués par l'apesanteur sur l'être humain ? La NASA a trouvé la solution : en faisant des études sur des jumeaux. Un dans l'espace, l'autre sur terre.

obésité
Tarte au citron meringuée ou shoot d'amphétamines, pour votre cerveau cela pourrait bien être du pareil au même. Dans une étude publiée ce mardi 15 avril, une équipe de chercheurs du CNRS met en avant l'action de certains corps gras appelés triglycérides sur la zone du cerveau intervenant dans le circuit de la récompense. Exactement comme dans le cas de la dépendance à certaines drogues.
Cette découverte éclaire d'un jour nouveau certains comportements compulsifs, mais aussi le phénomène complexe de l'obésité. Car si l'obésité commence dans l'assiette, on sait qu'elle se poursuit dans la tête. Ces dernières années, plusieurs études ont souligné le rôle joué par certaines zones du cerveau dans la mécanique de la prise de poids. C'est par exemple le cas de l'hypothalamus qui intervient notamment dans la régulation de la sensation de faim.

Mais ici, c'est à une autre zone cérébrale que les chercheurs se sont intéressés, le noyau accumbens (Nac). Pourquoi? Principalement en raison de sa capacité à détecter les graisses, ce qui est surprenant pour cet organe qui consomme essentiellement du sucre.

"Ce qui nous a interrogés, c'est la présence d'une enzyme capable de décomposer les triglycérides, des lipides principalement issus de notre alimentation, dans le noyau accumbens," explique au HuffPost le biologiste Serge Luquet, qui a dirigé cette étude.
Alors pour quelle raison le noyau accumbens (Nac) est-il capable de produire cette enzyme et les graisses pourraient-elles être "senties" dans le Nac? C'est donc à cette question qu'ont voulu répondre les chercheurs de l'Unité de Biologie fonctionnelle et adaptative (BFA) de l'Université Paris-Diderot.
Croquettes et cacahuètes
Pour savoir ce que cette enzyme faisait là, ils ont soumis des souris à plusieurs tests. Au cours d'une première expérience, les rongeurs avaient le choix entre une croquette au sucre et à la cacahuète (l'équivalent pour rongeurs d'un bon gueuleton), et une croquette standard plutôt insipide.
Comme l'homme, toute souris qui se respecte préfère se diriger vers un bon plat plutôt que vers un aliment sans intérêt. Et pour avoir accès à la friandise, les rongeurs devaient actionner un petit levier, tâche dont ils s'acquittaient sans sourciller.
Mais lorsque les chercheurs ont injecté des triglycérides directement dans le cerveau des souris, elles étaient soudainement moins motivées, bougeaient moins, et équilibraient leur alimentation entre les deux sources alimentaires proposées, celle riche qui était riche en graisse, et l'autre qui l'était moins. "Quelque chose leur dit qu'elles sont satisfaites", résume Serge Luquet. Comme la drogue qui vient parasiter l'ensemble du comportement, il semblerait donc que les triglycérides aient le même effet sur le cerveau.
Et pour vérifier que c'est bien le cas, les chercheurs ont réduit au silence le gène codant la fameuse enzyme dans la zone concernée.
Résultat, plus de décomposition des triglycérides dans le noyau accumbens des souris, et surtout un changement de comportement radical. Motivées, les souris témoignent alors d'un appétit très important pour la bonne croquette, et elles en redemandent. C'est ce qu'on appelle un comportement hyperphagique, le même que celui que l'on retrouve chez certaines personnes en surpoids.
Une diminution de la présence de cette enzyme dans le Nac, siège ou s'élabore la récompense, provoque donc bien un comportement qui pourrait conduire à l'obésité, preuve que les triglycérides influencent le comportement des souris. Moins ils sont présents dans le cerveau, plus la souris a envie de nourriture riche. Plus elle y est exposée, moins la souris est motivée. Rien que de logique puisque la souris a le sentiment d'être rassasiée.
Cercle vicieux
Mais que se passe-t-il lorsque la souris est habituée à manger gras et sucré, un peu comme quelqu'un qui se nourrirait de fast-food et de barres chocolatées à longueur de journée? Son exposition aux triglycérides augmente, sa motivation est toujours diminuée, mais pas son appétit pour des nourritures riches. Au cours d'exposition fortes et longues, les chercheurs ont effet remarqué que la souris s'habituaient. Le résultat: des souris flemmardes qui voudraient s'en mettre plein la panse sans faire le moindre effort.
Ça vous rappelle quelque chose? Le phénomène pourrait être le même pour les humains. Exposés à une nourriture grasse, notre motivation diminue, seul demeure notre quête de plaisir, et donc d'aliments gras et sucrés. "Ça ressemble à l'effet d'une consommation de plus en plus importantes de drogues," analyse Serge Luquet, "la consommation doit s’accroître pour provoquer un plaisir identique."
Évolution et French paradox
Quant à savoir pourquoi notre cerveau est sensible à ces lipides, la réponse pourrait bien venir de l'évolution. Loin de vivre dans une société d'abondance, nos ancêtres pourraient avoir eu besoin de ce système de récompense à l'origine du plaisir, de l'apprentissage et de la motivation pour survivre. "Lorsque l'on consomme une nourriture grasse, les triglycérides pourraient agir dans le cerveau pour renforcer ces trois dimensions grâce au système de récompense," poursuit le chercheur.
"L'apport des triglycérides vers le cerveau, à heure fixe et en adéquation avec l'horloge interne d'un organisme et peut être un élément important de ce dialogue entre apport alimentaire, c'est-à-dire le fait d'avoir mangé et le cerveau" conclut Serge Luquet. Peut-être peut-on voir là l'une des clefs de compréhension du French paradox, qui veut qu'en dépit d'une alimentation grasse et salée, les Français et leurs trois repas par jour soient moins enclins au surpoids que les Américains... à l'alimentation moins structurée.
Cette découverte pourrait déboucher sur l'amélioration du traitement de l'infertilité ou le développement de nouveaux contraceptifs, estiment les chercheurs. Pour qu'il y ait fécondation, il faut que l'ovule et le spermatozoïde s'amarrent l'un à l'autre.
Junon et Izumo
Des chercheurs japonais avaient découvert en 2005, la protéine en jeu chez le spermatozoïde, baptisée Izumo (par allusion à un sanctuaire japonais célébrant le mariage), mais son pendant sur l'ovule restait un mystère. Il vient d'être levé.
En effet, des chercheurs du Wellcome Trust Sanger (Grande-Bretagne) font état de la découverte de la protéine située sur la membrane de l'ovule, qu'ils ont surnommée Junon (Juno en Anglais), du nom de la déesse de la fertilité.
Les souris mâles, dont le sperme n'est pas porteur d'Izumo, sont infertiles.
Les souris femelles dénuées de la protéine-récepteur Junon sont également stériles, leurs ovules déficientes étant incapables de fusionner avec du sperme normal pour former un oeuf, selon l'étude de Gavin Wright et ses collègues.
Les observations indiquent que l'interaction entre Junon et Izumo est essentielle à la fécondation normale chez les mammifères.
Les chercheurs suggèrent en outre que la protéine Junon, qui disparaît rapidement après l'ancrage, joue un rôle dans le blocage qui prévient la fusion avec un spermatozoïde supplémentaire.
"Comme d'autres avancées en biologie, cette découverte soulève des questions et crée des nouvelles pistes", relève un spécialiste, Paul Wassarman (Mount Sinai Medical School, New York) dans un éditorial de la revue. Il souligne qu'il reste à déterminer la part éventuelle du défaut de fonctionnement de la protéine dans l'infertilité féminine.
Izumo s'est révéle un bon candidat pour le développement d'un vaccin contraceptif, d'après lui. Mais, ajoute-t-il, la connaissance détaillée de la structure en trois dimensions du complexe formé par Junon et Izumo faciliterait la mise au point de petites molécules susceptibles d'empêcher leur attachement dans un but contraceptif.

Le HuffPost/AFP

Sauvés les lapinous !!


Pour en finir avec les tests cosmétiques ou médicamenteux sur les animaux, des scientifiques britanniques étudient la possibilité de produire une peau humaine d'un nouveau genre à partir de cellules souches.
Si produire de la "peau" n'est pas une première, une équipe de chercheurs du King's College à Londres est en effet parvenue a en créer différentes sortes, et ce à volonté, dont une aussi perméable que la notre.
Une solution qui serait une alternative aux essais sur les animaux, à la fois efficace et très rentable financièrement, estime l'équipe.

Un potentiel pour étudier les maladies de peaux
La couche supérieure de la peau, appelée épiderme, sert de barrière intérieure comme extérieure. Elle empêche l'eau de s'échapper et les microbes d'entrer. Depuis de nombreuses années, la science sait le dupliquer en passant par des biopsies.
L'équipe londonienne, elle, a réussi à le reproduire à partir de cellules souches pluripotentes, c'est-à-dire qui peuvent se développer de nombreuses manières différentes afin de servir des objectifs précis.
Une nouveauté qui pourrait, en plus de protéger les animaux, servir à traiter de nouveaux certaines maladies de peau. D'après l'une des chercheuses, la docteur Theodora Mauro, cela permettra notamment d'en savoir plus sur les problèmes de sécheresse et l’eczéma.
"Plus utile que de tuer des lapins, des cochons, des rats"
"Ces échantillons pourront nous servir à étudier le développement normal de la peau, puis comment la barrière cutanée est abîmée par les différentes maladies et comment nous pouvons faciliter sa réparation", a-t-elle expliqué à la BBC.
Troy Seidle, directeur de la recherche au sein de l'association a déclaré que "ce nouvel épiderme humain [était] très utile à la science. Plus que de tuer des lapins, des cochons, des rats ou d'autres animaux en espérant que les tests effectués sur leur peau soient ensuite compatibles avec l'homme. Ce qui n'est souvent pas le cas car l'imperméabilité, l'immunologie et d'autres facteurs sont incomparables avec l'homme."

mardi 29 avril 2014

Comment la vie est apparue sur Terre? Voici la question ultime qui anime les biologistes du monde entier. Un chercheur de l'Université de Cambridge vient de trouver une surprenante réponse par hasard. La vie pourrait être apparue de manière complètement spontanée.
Alors qu'il menait un examen de routine dans son laboratoire, un chercheur anglais a en effet découvert des signes de vie dans un milieu où il ne devait pas en avoir. Jusqu'à présent, la communauté scientifique était d'accord sur un point : pour que la vie naisse, il fallait trouver de l'acide ribonucléique (ou RNA), seul acide capable de produire un métabolisme. Le métabolisme désigne une cascade de réactions dans les cellules qui produisent des matières premières nécessaires pour survivre.
Une découverte à laquelle les chercheurs ne s'attendaient pas
L'équipe de ce chercheur dirigée par Mark Rasler, étonnée d'un tel résultat, a décidé de répéter plusieurs fois l'expérience. Le département des sciences de la Terre de l'Université de Cambridge a même testé cette découverte dans un milieu reproduisant les conditions de l'océan archéen, un océan sans oxygène qui recouvrait la Terre il y a environ 4 milliards d'années. C'est au cours de l'ère archéenne que la vie est apparue sur notre planète.
"Au départ, nous espérions trouver une ou deux réactions, finalement les résultats ont été incroyables" explique Mark Ralser au New Scientist. "Nous avons pu reconstruire deux mécanismes métaboliques presque entièrement." Si ces deux "mécanismes métaboliques" ont pu se développer en l'absence d'acide ribonucléique, c'est que, selon l'équipe de Mark Ralser, la vie a pu commencer de manière spontanée.
Plusieurs zones d'ombre
Alors que la communauté scientifique imaginait un processus complexe pour que la vie apparaisse, cette naissance spontanée pourrait s'expliquer par la présence en grande quantité dans l'océan archéen de ions de métaux. Ces atomes qui ont perdu leur neutralité électrique ont pu catalyser (déclencher par leur seule présence) ces mécanismes métaboliques.
Il reste encore plusieurs zones d'ombre pour expliquer totalement la naissance de la vie. "Si vous regardez de nombreux organismes du monde entier, la chaîne de réactions qui a conduit à leur formation semble toujours très similaire, suggérant que tous ces organismes proviennent d'une époque très ancienne de l'histoire de l'évolution, sans que personne ne sache précisément quand ni comment" constate Mark Ralser.
Le HuffPost  |  Par Sandra Lorenzo

vendredi 25 avril 2014

Green Loop 




Les New-Yorkais produisent chaque année plus de 14 millions de tonnes de déchets qui sont habituellement acheminées jusqu'aux décharges publiques situées aux extérieures de la ville. Pour NYC.gov, une partie de ces déchets seraient appropriés pour le compostage. Une réflexion qui s'est naturellement attachée au projet "Green Loop". Des architectes du cabinetPresent Architecure ont créé un concept d'îles flottantes qui pourraient transformer les déchets de la ville de New York en compost. Ces îles seraient installées dans 5 districts de l'agglomération, une solution potentielle pour réduire la pollution et créer de nouveaux espaces publics.
Le projet, loin de devenir réalité notamment à cause de son coût élevé a été inclus dans le plan de restructuration de la ville pour 2020. Mais pour ses créateurs, les bénéfices qu'il apporterait à long terme dépasseraient largement son coût initial. "Si vous considérez que New York dépense plus de 300 millions de dollars chaque année pour les déchets transportés par camion hors de la ville, il est possible que ces installations pourraient apparaître comme un avantage financier au fil du temps," expliquent Evan Erlebacher et André Guimond , les deux chefs de file du projet, à l'édition américaine du Huffington Post. "Un projet comme celui-ci pourrait prendre des années à examiner et à construire, en revanche la construction du réseau peut être progressive".
Et pour l'odeur ? "Il s'agit d'une installation de traitement industriel donc il existe plusieurs options pour éliminer les odeurs : la température , le taux d'oxygène et la composition du compost. Ces choses peuvent être contrôlées grâce à l'installation industrielle . Le compostage peut se faire dans un système fermé qui réduit les odeurs et les bio- filtres sont également un moyen efficace pour les réduire dans l'air" ont déclaré les deux architectes.
  • Vue d'une tour de "l'île flottante" dans le quartier de Manhattan
    PRESENT Architecture
    "Le projet Green Loope combine une station de basculement de déchets organiques, une installation de compostage industriel et un parc. Nos parcs de compost sont situés le long du front de mer pour profiter de l'infrastructure de transport existante" ont déclaré Erlebacher et Guimond dans un courriel au HuffPost.
  • Vue du ciel des différentes "îles flottantes"
    PRESENT Architecture
    Le projet Green Loop propose 10 centres de compostage front de mer à New York, selon Present Architecture.
  • Sur le toit de l'île : un parc et des potagers
    PRESENT Architecture
    "Il existe déjà à New York une collecte sélective pour les déchets organiques. Le succès du compostage des déchets dépendra de l’initiative des New-Yorkais à trier leurs déchets organiques. C'est avec une technologie ajoutée que les déchets seront triés", ont déclaré Erlebacher et Guimond dans un e-mail.
  • Un usage facile et pratique pour le compostage
    PRESENT Architecture
    Ce projet permettrait également de créer des emplois. "Un grand projet de construction comme celui-ci permet de garder les gens occupés pendant un certain temps. Et puis une fois que les installations seront en place il y aura besoin de personnes pour les faire fonctionner et gérer les exploitations", ont déclaré Erlebacher et Guimond.
  • Schéma de la composition de l'installation
    PRESENT Architecture
    Chaque île sera multi-couches. Une route reliée à la terre permettra aux camions de décharger les déchets organiques. Ce processus de compostage intérieur produira un sol riche en nutriments, qui sera quant à lui transporté (pour être réutilisé) via la mer pour décongestionner la circulation.
  • Un parc sur le toit de l'île
    PRESENT Architecture
    Des parcs de loisirs seraient mis en place sur le toit de l'île. Ces espaces publics pourraient être utilisés pour le jardinage, le sport et même ski de fond en hiver. Sur les 10 îles de compostage, les espaces publics représenteraient 125 hectares d'espaces verts en plus pour la ville.
  • La vue de nuit des tours du quartier de Manhattan
    PRESENT Architecture
    "Pour la mise en œuvre d'un tel projet, il faudrait une quantité énorme d'engagement et de soutien, pas seulement sur ​​le plan financier, mais aussi des agences gouvernementales locales et de l'Etat. Pour rendre le concept plus concret, nous voulons évaluer et étudier la faisabilité des citoyens. La gestion des déchets urbains et le changement climatique sont des problèmes complexes et sensibles qui nécessitent une approche réfléchie ", expliquent Erlebacher et Guimond au HuffPost.

jeudi 24 avril 2014

Insectes au ciné 








Une mante religieuse avec des lunettes 3D. Si cette phrase peu sembler incongrue, c'est pourtant un fait bien réel comme vous pouvez le voir dans la photo en tête de cet article.
Une expérience insolite que l'on doit à des scientifiques britanniques de la Newcastle University et qui ont partagé les images de leur travaux mercredi 23 avril sur la page Facebook de l'institution.
Dans un communiqué, l'université a expliqué que ce nouveau programme de recherche "vise à comprendre la vision 3D chez la mante religieuse" qui est "le seul invertébré connu pour avoir ce type de vision" et de "la comparer avec la vision chez l'homme". "Analyser comment la mante voit en trois dimensions pourrait nous donner des indices sur la façon dont la vision 3D a évolué et conduire à de nouvelles approches" notamment en robotique, précise encore le communiqué.

améliorer la vue

Grâce à une bourse de recherche d'un peu plus d'un million d'euros, les scientifiques ont notamment pu confectionner des lunettes 3D pour un animal comme la mante religieuse. C'est sûr que comparé à nous, il a fallu adapter le dispositif. Des morceaux de 5 millimètres ont été découpés dans des verres de lunettes 3D puis "collés" sur les mantes religieuses avec de la cire d'abeille. Les mantes religieuses sont ensuite placées devant des films et leurs réactions au mouvement sont ensuite observées (vidéo ci-dessous).



Dr Vivek Nityananda, un des chercheurs impliqués dans l'étude, a estimé que "beaucoup de choses attendaient d'être découvertes [dans le mécanisme de la vision 3D]. "Si nous constatons que la façon dont les mantes voient en 3D est très différente de la nôtre, alors cela pourrait ouvrir toutes sortes de possibilités pour créer des algorithmes beaucoup plus simples pour la programmation de la vision 3D des robots".
C'est la première recherche majeure travaillant sur ces mécanismes de la vision 3D depuis 1983, date à laquelle Samuel Rossel avait découvert que les mantes religieuses voyaient en 3D.

VICTOIRE !!!!






Saisie en 2010 par l'Australie, qui accusait le Japon de pratiquer une chasse à l'échelle commerciale sous couvert d'un programme de recherche scientifique, la Cour internationale de justice (CIJ) a donné raison au plaignant et ordonné l'arrêt de la chasse à la baleine dans l'océan Antarctique par les Japonais. Dans un avis lundi 31 mars, le juge Peter Tomka a expliqué :

« Le Japon doit révoquer tout permis, toute autorisation ou toute licence déjà délivrée dans le cadre de [son programme de recherche] Jarpa II [Japanese Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic] et s'abstenir d'accorder tout nouveau permis au titre de ce programme. Les permis spéciaux ne sont pas délivrés en vue de recherche scientifique. Des considérations financières, plutôt que des critères purement scientifiques, sont intervenues dans la conception du programme. »

La CIJ a notamment pointé  du doigt le « manque de transparence » dans l'établissement de quotas « non raisonnables ». Bien que « profondément déçu », le Japon a affirmé qu'il « respectera la décision de la Cour ».

Estimant que Tokyo détournait un moratoire de 1986 n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins scientifiques, l'Australie avait demandé à la CIJ d'ordonner au Japon l'arrêt de son programme de recherche Jarpa II. Le Japon, pour qui la chasse à la baleine est une tradition ancestrale, soutenait que ses activités sont scientifiques, mais ne cache pas que la chair des baleines chassées termine sur les étals nippons.

PLUS DE 10 000  BALEINES








Selon l'Australie, le Japon a chassé plus de dix mille baleines entre 1987 et 2009, principalement des petits rorquals, ou baleines de Minke. Les militants de l'association Sea Shepherd — qui harcèlent les baleiniers japonais dans l'Antarctique pour les empêcher de chasser, une pratique pouvant mener à des affrontements musclés — suivent de très près les débats devant la CIJ.

En avril 2013, le Japon avait indiqué que le nombre de baleines chassées dans l'Antarctique lors de la campagne 2012-2013 était au plus bas en raison du harcèlement permanent des écologistes. De plus, les Japonais semblent perdre goût à la viande de baleine. Selon l'Institut nippon de recherche sur les cétacés, une structure semi-publique qui supervise les missions de pêche, 908,8 sur les 1 211 tonnes de chair issues de la campagne du pays l'an dernier n'ont ainsi pas trouvé preneurs, soit presque 75 % des stocks.

Le Monde et AFP 31/03/2014




Les greffes...... c'est fou




 Des chirurgiens ont pour la première fois réussi à reconstruire des nez et des vagins en utilisant de nouveaux tissus biologiques fabriqués à partir de cellules prélevées sur les patients eux-mêmes, selon deux études publiées vendredi dans larevue médicale britannique The Lancet.
L'une des deux études fait état d'une autre prouesse de l'ingénierie tissulaire qui a consisté à implanter des vagins fabriqués à partir de tissus biologiques sur quatre jeunes filles.


Agées de 13 à 18 ans, elles étaient atteintes d'une anomalie congénitale, le syndrome de Rokitansky-Küster-Hauser, se traduisant par l'absence totale ou partielle de vagin et d'utérus, lorsqu'elles ont été traités il y a huit ans par une équipe américano-mexicaine dirigée par le professeur Anthony Atala.

"Après l'opération, tout fonctionnait normalement. Elles avaient des niveaux de désir, d’excitation, de satisfaction et d'orgasme normaux", explique Anthony Atala, qui a attendu entre 4 et 8 ans après l'opération pour être certain de l'absence de complications de long terme.

Huit ans après, les vagins fonctionnent normalement et les quatre jeunes-filles déclarent avoir des rapports sexuels satisfaisants.

Un moule biodégradable

A partir de tissus prélevés au niveau de la vulve, l'équipe a réussi à produire, en un laps de temps d'environ quatre semaines, suffisamment de cellules musculaires et de cellules vaginales en laboratoire.

Celles-ci ont ensuite été placées pendant 7 jours sur un moule biodégradable ayant la forme d'un vagin. Ces moules étaient constitués de matrice extracellulaire qui se dégradait spontanément pendant les mois suivant l'opération.

L'enjeu n'était pas simple. Les cellules devaient atteindre un niveau de maturité suffisant afin qu'une fois implantées dans le corps, elles puissent recruter d'autres cellules pour former du tissu incluant des nerfs et des vaisseaux sanguins.
Une fois que les cellules s'étaient bien établies sur ces moules biodégradables, les chirurgiens ont créé une cavité dans l'abdomen des patientes afin d'y insérer le vagin artificiel, puis de le connecter à l'utérus.

Pendant six semaines, les femmes ont dû utiliser une endoprothèse vasculaire pour s'assurer que la structure soit maintenue. Après six mois, le vagin s'était développé, les femmes avaient de nouveau leurs règles et pouvaient avoir des rapports sexuels.

Atala espère désormais que ces techniques seront également utilisées pour des femmes qui ont souffert de divers traumatismes (cancer, accident, etc.)

Une question persiste: pourront-elles avoir des enfants? Deux de ces quatre femmes ont en effet un utérus fonctionnel. "Elles n'ont pas encore essayé, indique Atala, mais elles peuvent ovuler, donc il n'y a pas de raison de soupçonner qu'elles n'en sont pas capables".

Greffe de nez

L'autre étude publiée dans The Lancet fait état d'une expérimentation en Suisse sur cinq patients atteints d'un cancer de la peau au niveau du nez.

Un an après les interventions, les cinq patients étaient satisfaits de l'apparence des narines reconstruites et de leur capacité à respirer, et n'avaient signalé aucun effet indésirable notable.

Pour y parvenir, une équipe dirigée par le professeur Ivan Martin, de l'Université de Bâle, a prélevé de minuscules fragments de cellules de cartilage provenant de la cloison nasale des patients et les a fait se multiplier en laboratoire en les exposant notamment à des facteurs de croissance.

Au bout de quatre semaines, les chercheurs avaient fabriqué 40 fois plus de cartilage que la quantité prélevée au départ, ce qui leur a permis de reconstruire le nez au niveau des narines des cinq patients, âgés de 76 à 88 ans, sans avoir recours aux greffes classiques de cartilage.

Grâce aux progrès de l'ingénierie tissulaire, des substituts de peau et de cartilage ont déjà été greffés à des milliers de personnes dans le monde.

Mais les spécialistes s'efforcent désormais d'élaborer de véritables organes fonctionnels à partir de tissus artificiels. Outre le nez et le vagin, des essais cliniques sont en cours sur des vessies, des cornées, des bronches et des vaisseaux sanguins.

Huffpost et AFP

Rester concentré


SCIENCE - A la maison ou au travail, pas facile de rester concentré lorsqu'on est exposé à de nombreuses sources de distractions. C'est notamment le cas au niveau visuel, avec l'omniprésence des écrans qui s'est généralisée ces dernières années. Fort heureusement, votre cerveau peut y remédier grâce à son système anti-distraction.
Non, vous n'avez pas besoin d'être un robot pour activer cette fonction. Dans une étude publiée mercredi 16 avril dans le Journal of Neuroscience, deux chercheurs de l'université Simon Fraser de Vancouver expliquent avoir repéré une activité cérébrale spécifique qui permettrait de bloquer les distractions visuelles et nous éviterait ainsi d'être déconcentrés à la moindre occasion.
Supprimer les informations non pertinentes
Les auteurs de l'étude, John McDonald et John Gaspar, sont respectivement professeur et doctorant en psychologie. "C'est la première étude qui révèle que notre cerveau s'appuie sur un mécanisme actif de suppression destiné à nous empêcher d'être distrait par des informations non pertinentes lorsqu'on est concentré sur une idée ou une tâche particulière", précise le site de l'université Simon Fraser. Cependant, un certain nombre de facteurs génétiques et/ou environnementaux pourraient réduire voire même supprimer cette activité cérébrale, ce qui explique que tout le monde n'est pas égal face à ces distractions.

étude cerveau

Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont conduit trois expériences durant lesquelles 47 étudiants, d'une moyenne d'âge de 21 ans, ont dû effectuer une recherche visuelle leur demandant de se concentrer. Leurs concentration et déconcentration, ainsi que le processus de suppression des objets inutiles dans l'accomplissement de leur tâche ont été mesurés grâce à des capteurs. Intégrés dans un casque, ils ont permis d'enregistrer les signaux électriques correspondant à l'activité cérébrale. Cela a permis à John McDonald et John Gaspar de localiser cette activité spécifique de suppression, dont le mécanisme n'avait pu être expliqué jusqu'ici.
Selon John McDonald, c'est une découverte d'autant plus importante que les autres études se focalisaient plutôt, jusqu'ici, sur les processus consistant à isoler les objets pertinents dans le champ visuel, un peu comme quand on joue à "Où est Charlie ?". Le cerveau serait donc aussi capable de "faire le tri" dans l'autre sens, et ce afin d'optimiser son niveau de concentration. Un enseignement qui pourrait aider à mieux traiter les individus souffrant de troubles de l'attention. Pour plus de détails, vous pouvez retrouver l'intégralité de l'étude publiée en pdf (en anglais).

Le HuffPost  |  Par Maxime Bourdier