De l'eau
Grâce à des mesures par satellite, des chercheurs de l’IRD ont réussi à dresser des cartes de l’eau souterraine présente en Amazonie. Ces données révèlent la réponse de la nappe vis-à-vis de périodes de sécheresse et permettent de mieux caractériser son rôle sur le climat et l’écosystème amazonien.
L’eau souterraine représente plus de 96 % de l’eau douce présente sur Terre. Cependant, ces réservoirs présents sous nos pieds demeurent très difficiles à étudier, et de nouvelles stratégies de mesure sont nécessaires. Une équipe de recherche de l’IRD vient de mettre au point une méthode très originale pour étudier ces nappes souterraines à partir de mesures altimétriques par satellite. Cette technique était à l’origine uniquement dédiée à l'étude des océans et utilisée depuis seulement quelques années pour l’observation des plans d’eau continentaux de surface. Après des années de travaux pour calibrer et valider ces données dans le bassin amazonien, les chercheurs ont mesuré l’altitude et les variations de niveau de plus de 500 rivières, lacs et zones inondées. Leurs résultats sont publiés dans la revue Geophysical Research Letters.
Grâce à ce réseau d’observation, le plus dense jamais déployé à cette échelle, les scientifiques ont pu dresser les premières cartes de la nappe amazonienne. En saison sèche, les réservoirs d’eau en surface sont au même niveau que l’aquifère qui les alimente : les mesures altimétriques sur les eaux de surface permettent alors des observations directes de la hauteur d’eau souterraine. Les auteurs ont ainsi cartographié le toit de la nappe en période d’étiage, c’est-à-dire à son niveau le plus bas dans l’année, de 2003 à 2008. Les cartes obtenues se sont révélées cohérentes avec des mesures directes de la profondeur d’eau effectuées dans des puits.


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