de la glace antinucléaire

L’Autorité de Sûreté Nucléaire japonaise a validé, lundi 2 juin, le projet de construction d’une barrière de glace souterraine qui vise à stopper les écoulements d’eau contaminée dans le sous-sol de la centrale nucléaire de Fukushima. Un projet digne d’un film d’anticipation, mais qui devrait être mis en place par Tepco dans le courant du mois de juin.

Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, qui s’est déroulé le 11 mars 2011 au Japon, Tepco a emmagasiné dans des réservoirs géants près de 435.000 m3 d’eau radioactive (utilisée notamment pour refroidir le réacteur endommagé). Alors que les quantités d’eau impropre continuent d’augmenter (800.000 m3 d’ici fin 2015), Tepco n’a d’autres choix que d’installer de 20 à 40 réservoirs supplémentaires chaque mois.

Concrètement, le projet de la société est de creuser une longue tranchée de 1,5 kilomètre tout autour de la centrale et d’y injecter un liquide réfrigérant qui empêchera le passage de l’eau. Le but de l’opération est double. D’une part il s’agit de freiner les fuites radioactives, véritables casse-têtes pour Tepco . Et d’autre part, il s’agit également d’empêcher l’eau naturelle (eau de pluie, eau souterraine des collines environnantes…) de s’écouler sous la centrale et d’entrer en contact avec l’eau contaminée.

Avec ce projet, Tepco tente de mettre un terme à l’aggravation du problème de la contamination d’eau, mais il ne permettra pas de le résoudre.

L’édification de cette barrière artificielle de glace était pour l’instant refusée par l’Autorité de régulation du nucléaire nipponne. Elle reprochait à Tepco de ne pas fournir les éléments suffisants pour prouver la sûreté et l’efficacité du projet.

En attendant la construction de ce mur, dont le coût a été estimé à près de 32 milliards de yens (soit 245 millions d’euros), Tepco a débuté en avril dernier le pompage de l’eau souterraine en amont de la centrale. 561 tonnes de cette eau, analysée et jugée non-contaminée, ont été rejetées dans l’océan le 21 mai dernier.

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